De nombreuses techniques de lifting sont décrites dans la littérature médicale. Elles ont toutes pour but de corriger les disgrâces provoquées par le vieillissement du visage et du cou. Les deux types de lifting du visage les plus fréquents sont le lifting cervico-facial classique et le lifting centro-facial. Ces deux techniques ne s’opposent pas, mais répondent à des objectifs esthétiques différents. Elles peuvent dans certains cas être associées. Le lifting cervico-facial agit sur le cou, les joues et finit son action sur les tempes. Le lifting centro-facial agit sur les paupières inférieures, le creux des cernes et la pommette.

Information médicale avant un lifting centro-facial

Objectifs du traitement


Le lifting centro-facial permet de regalber les joues, retendre la paupière inférieure et d’effacer les sillons naso-géniens (qui sont de part et d’autre des lèvres).

Cette intervention peut être associée à un autre geste de chirurgie esthétique faciale : lipostructure du visage, lifting du cou et aussi être complétée par des thérapeutiques médicochirurgicales (injection de toxine botulique, injection de produit de comblement type acide hyaluronique). Ce lifting ne vise pas à modifier les traits mais à replacer les structures anatomiques qui se sont affaissées avec le temps.

Modalités d’intervention


Type d’anesthésie et d’hospitalisation

Types d’anesthésie : Le lifting centro-facial est le plus souvent réalisé sous anesthésie générale.

Modalités d’hospitalisation : une hospitalisation de 24 heures minimum est nécessaire et la sortie se fait en fonction de la récupération.

Technique chirurgicale

Deux incisions sont habituellement nécessaires à la réalisation du geste chirurgical. Une première incision est située au niveau de la paupière inférieure, juste sous les cils et se prolonge dans la patte d’oie, afin de rester discrète. Une deuxième incision est dissimulée dans la partie chevelue de la région de la tempe. Le chirurgien procède à un décollement du plan profond sous-périost (au contact de l’os), puis à une suspension des tissus au niveau de la tempe. La pommette est alors regalbée, les sillons naso-géniens soulagés de la pesanteur de la joue. La paupière inférieure est lissée. L’intervention dure une à deux heures.

Pour aller plus loin


Les suites opératoires attendues

La sortie a lieu le soir même ou le lendemain, habituellement sans pansement. Les premiers jours, il faut se reposer au maximum et éviter tout effort important. Au cours des premiers jours, le patient ne doit s’étonner ni s’inquiéter :

  • d’une impression d’hypercorrection ;
  • d’un oedème diffus du visage (gonflement), qui peut s’accentuer rapidement (il est plus marqué le deuxième jour que le premier). Il est dans certains cas asymétrique ;
  • d’ecchymoses (bleus) dans la région des paupières ;
  • d’une irritation non douloureuse de l’œil (rougeur de l’oeil) ;
  • d’une sensation cartonnée du cadre osseux périorbitaire.

L’hypercorrection est nécessaire au succés de l’intervention et disparaît dans les sept à dix premiers jours. Elle est majorée par l’œdème. Les ecchymoses et les oedèmes disparaissent habituellement dans les deux à trois premières semaines. Certaines zones régressent plus lentement. La sensation cartonnée disparaît en quelques mois. Les cicatrices sont habituellement cachées sous les cils et dans les cheveux et peuvent être camouflées par le maquillage.

Les suites opératoires compliquées

Un lifting centro-facial, bien que réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale qui présente des risques. Votre chirurgien ainsi que l’équipe d’anesthésie sont là pour vous suivre, pallier les éventuels problèmes et vous proposer des solutions.

Les risques principaux sont:

  • Un hématome pouvant nécessiter une évacuation rapide ou une ponction secondaire.
  • Une nécrose cutanée localisée, responsable d’un retard de cicatrisation.
  • L’infection, exceptionnelle quand l’intervention est réalisée dans des conditions d’asepsie rigoureuses.
    • Un ectropion (rétraction de la paupière inférieure). Des massages permettent d’obtenir un relâchement cicatriciel satisfaisant et de le corriger. Cette complication reste cependant rare, mais sa prise en charge adéquate est nécessaire afin de prévenir tout risque de complications oculaires (irritation, inflammation, sécheresse). Une tendance à l??il rond peut également être observée.
    • Des lésions nerveuses :
      • ?une paralysie de la branche temporale du nerf facial responsable de l’élévation du sourcil. Cette asymétrie est le plus souvent temporaire et la toxine botulique injectée au niveau de l’autre sourcil permet d’obtenir, si le patient le désire, une symétrie le temps de la récupération.
      • La perte de la sensibilité d’une hémi-lèvre supérieure est parfois observée et récupére progressivement.
  • Des cicatrices anormales, hypertrophiques voire chéloïdes, d’apparition et d’évolution imprévisibles, peuvent compromettre l’aspect esthétique du résultat et requièrent des traitements locaux spécifiques. Ces anomalies sont exceptionnelles au niveau des paupières.

 

Les imperfections de résultats. Il peut s’agir pour l’essentiel :

  • d’un oedème (gonflement) persistant au niveau de certaines zones au-delà du troisième mois, et qui peut nécessiter des massages,
  • d’un léger relâchement des tissus,
  • de cicatrices trop visibles ou de chute de cheveux localisée dans la région des tempes (alopécie), qui peuvent nécessiter une retouche chirurgicale à distance (six mois à un an).

Petites choses à savoir

Au bout de six à huit semaines, on peut avoir une bonne idée du résultat définitif. Il n’apparaît cependant stable qu’entre le troisième et le sixième mois.

Les cicatrices sous ciliaires sont parfois encore rosées pendant trois mois, mais se camouflent aisément par le maquillage. La cicatrice temporale, même rouge et indur?e, est parfaitement dissimulable dans les cheveux.

Schématiquement on est :

  • au septième jour, présentable pour les intimes,
  • vers le quinzième jour, présentable pour ses amis (les lunettes de soleil type « masque » sont particulièrement adaptées à la convalescence),
  • pour paraître devant les personnes dont on veut qu’elles ignorent l’opération, il est nécessaire de prévoir, en l’absence de complication, trois à quatre semaines.